Alors que l’arrivée du breakdance aux Jeux olympiques suscite l’enthousiasme de nombreux fans et athlètes, certains pionniers du milieu expriment des réserves quant à cette nouvelle orientation. C’est le cas de B-Boy Lilou, légende française du breaking mondial et double vainqueur du Red Bull BC One, qui a récemment partagé son opinion sur le sujet.
De passage à Conakry pour le West Africa Tour, Lilou a accordé une interview exclusive à Culturbaine.com, au cours de laquelle il s’est exprimé sur l’intégration du breaking aux JO.
« Pour moi, c’était une bonne chose que le breaking intègre les Jeux olympiques, tout comme c’est positif qu’il en sorte. Avoir vécu cette première expérience est déjà une victoire, car elle a permis au grand public de découvrir ce qu’est le breaking. Cela nous offre, à nous les breakers, une légitimité auprès des grandes institutions, prouvant que nous ne sommes pas juste des gars des quartiers ou du ghetto, mais des athlètes de haut niveau. Notre discipline est reconnue comme une catégorie olympique, ce qui valorise notre pratique », a-t-il affirmé.
Cependant, après cette expérience, Lilou estime que le breaking n’a pas sa place aux Jeux olympiques : « En termes de jugement et d’appréciation, le break n’a pas sa place aux JO. C’est un constat que je fais après cette première édition. Si l’expérience a été enrichissante, elle ne correspond pas aux valeurs et aux attentes de notre discipline. »
Une prise de position qui relance le débat autour de la place du breakdance dans des compétitions aussi institutionnelles que les JO, et qui invite à repenser la manière dont cette danse est évaluée sur la scène internationale.
Mohamed Cinq Sylla