Straiker invite le BGDA à moderniser et digitaliser ses services !

C’est une déclaration qui a surpris plus d’un. Invité sur le plateau de la chaîne de télévision Happy TV, le rappeur guinéen Straiker s’est exprimé sans détour au sujet de ses perceptions de droits d’auteur auprès du Bureau Guinéen des Droits d’Auteur (BGDA).

Interrogé dans un premier temps sur son enregistrement au BGDA, l’artiste a confirmé en ces termes : « Oui, je me suis enregistré, j’ai ma carte. »

Mais lorsqu’il a été question de savoir s’il perçoit effectivement ses droits, la réponse de Straiker a été claire : «Alors, je me suis enregistré, j’ai ma carte. Mais le fait de prendre tout le temps les sons et les envoyer jusque là pour les enregistrer, c’est quelque chose de compliqué pour moi. Moi, je pense que c’est ce qui pourrait me motiver et je lance un appel au BGDA justement.»

Straiker a ensuite fait une suggestion concrète à l’endroit du BGDA : «Si on peut avoir une plateforme et quelque chose sur le net où on peut remplir tout et on met le fichier là-bas, on les upload, on les envoie, ils enregistrent. Franchement, ça serait bien. Pas forcément que quelqu’un se déplace et dépose une clé, quoi. »

Il est important de rappeler que, selon les procédures en vigueur, une œuvre rendue publique est considérée comme automatiquement enregistrée au BGDA. L’artiste ou son staff doit cependant enregistrer officiellement son répertoire pour prétendre à ses droits.

L’appel de Straiker relance donc la question de la modernisation et de la digitalisation des services du BGDA, un enjeu crucial pour une gestion plus fluide et équitable des droits d’auteur en Guinée.

Mohamed Cinq Sylla