West Africa Tour : 5 Questions à Lilou !

Pour leur deuxième tournée en Afrique de l’ouest, intitulé West Africa Tour, la structure Street Off en collaboration avec Africa Breaking Academy, a posé sa valise à Conakry. Cet événement est également soutenu par l’association hip-hop Faré et coordonné sur le sol guinéen par Guinée Challenge, porteur du projet Lassiry Hip-Hop. Au menu des ateliers, Talks et battues sont au rendez-vous.

À cette occasion, votre quotidien d’informations urbain Culturbaine.com est allé à leur rencontre où nous avons interrogé ,le Bboy Lilou, une des légendes du Breakdance français, et président de l’association Street Off, qui est revenu sur la genèse de cette tournée et tant d’autres.

Culturbaine.com : Après East Africa Tour, cap sur West Africa Tour. Dites-nous d’où est partie cette initiative ? 

Lilou : Bah Moi en tant qu ‘africain puisque suis algérien pour moi c’était super important de développer ce continent là. Moi qui voyage beaucoup et qui ai vu du break partout dans le monde, je trouvais que l’Afrique avait du potentiel de fou mais c’était pas forcément développé d’un point de vue breaking, hip-hop. Donc je me suis dis pourquoi pas se mettre cette mission et utiliser mes contacts et mes savoirs faire pour ça. Comme tu l’as dit, on a fait l’Afrique de l’est plusieurs années, là c’est la deuxième tournée Afrique de l’ouest. On a commencé par le Sénégal, on a fait Dakar, là ensuite on est à Conakry, on enchaîne sur Accra au Ghana, où il y aura une grosse compétition qui va réunir la plupart des pays africains. Suite à cette tournée on va sélectionner un gars du Sénégal, un gars de Conakry, qui va représenter leur pays avec le reste des africains laba.

Culturbaine.com : Au menu il y des Workshops, Talks, Jams et Battle qui sont prévus. Comment ça se passe ?

Lilou : En faisant tout ce qu’on met en place sur la tournée ce n’est pas seulement une sélection de la compétition, c’est aussi des journées de formation, des différents intervenants et là on a Damani qui est présent, qui vient de France on a Syssy. C’est aussi permettre aux danseurs locaux en fait surtout de prendre une formation avec les danseurs de renom, qui ont l’expérience de leur donné un peu de bi pour qu’ils puissent prendre. Nous on s’en va du pays, qu’ils puissent eux progresser et continuer d’appliquer ce qu’on leur a enseigné. En plus de ça il y a aussi des talks , donc en plus de la formation danser le fait d’avoir des panels, des discussions de poser des questions de savoir comment ça se passe dans notre tête, dans notre comportement, dans notre. entraînement, là ça peut leur permettre de progresser aussi . Puisque pour moi les discussions sont aussi importantes que les entraînements physiques. Donc on met tout ça en place . Et ce n’est pas la première fois qu’on le fait dans d’autres  pays , et c’est la première fois en Guinée. je trouve que ce format porte ses fruits. Et quand on revient, des années après, ou l’année juste suivante on voit que les gars ont progressé, ont vraiment appliqué ce qu’on leur a enseigné. c’est cool.

Culturbaine.com : Quelle appréciation faites-vous de l’évolution du breaking en Guinée, ces dernières années ?

Lilou : C’est la première fois que je rencontre beaucoup de danseurs guinéens. Sinon j’en avais rencontré 1 en France un  gars du Pokémon Gnakry , j’avais vu des vidéos de Pokémon Gnakry sur Facebook à l’époque mais je m’étais pas trop attardé dessus. Donc je ne peux pas donner un avis sur l’évolution des breakers guinéens puisque je ne connais pas sa scène. C’est pour cela que pour moi c’était important de mettre ce pays là dans la tournée. Puisque j’ai fait beaucoup de pays, mais celui là c’était un des pays que je voulais aller voir et aller à la rencontre des danseurs.

Culturbaine.com : Après cette étape de West Africa Tour, c’est quoi la suite.

Lilou : On est déjà en train de penser à l’année prochaine. Donc on aimerait bien aller en Mauritanie, en Côte d’Ivoire et finir par le Ghana. Mais il y a tellement de pays en Afrique de l’ouest que j’ai du temps de travail, du temps de préparation. Voilà on ne peut pas tout faire d’un coup mais on aimerait vraiment faire tous les pays d’Afrique s’il faut et l’objectif ultime pour ma part , dans mon cœur c’est d’avoir un danseur issu des pays africains qui sera représenté dans les plus grosses compétitions mondiales.

Culturbaine.com : Le peu de temps que vous avez passé avec les danseurs locaux. Comment vous avez trouvé le niveau ?

Lilou : Je les ai trouvés un petit peu dissipés c’est-à-dire quand on donne les exercices il a fallu deux trois fois on monte le ton . Ce que je comprends lorsqu’on leur a donné des exercices et les gars de fois ils faisaient l’exercices mais ils allaient vite dans les choses  qu’ils voulaient nous montrer nous montrer qu’ils savaient faire des trucs techniques mais on a l’habitude donc. Si on demande de travailler tel exercice c’est pour vous faire progresser et si tu es que dans la démonstration, et que  dans le show tu vas rester sur des acquis. Donc on a un peu haussé le ton sur ce point là, et ensuite dès qu’on a poussé un petit cri, ils se sont tous remis droit et ils ont bien progressé. Et je les ai vus s’entraîner et appliquer ce qu’on leur a montré . Mais il a fallu quand même resserrer les vices et au bout du deuxième jour, c’était fluide.

Interview réalisée par Mohamed Cinq Sylla