Durant de nombreuses années, les artistes guinéens ont toujours reçu de petites rénumérations en contrepartie de leurs prestations. Il a fallu l’arrivée de Mangana ou encore Takana Zion, pour faire grimper les enchères. Récemment invité dans l’émission Ici en Guinée, en compagnie de Bambo Guirassy, il est revenu sur comment il a fait exploser le prix des cachets d’artistes en Guinée.
« Quand je suis venu ici, en toute modestie, chacun à sa pierre d’édifice, les Kill Point, ils ont fait leur part, les autres rappeurs qui ont suivi, on fait leur part. mais quand moi suis venu, à l’époque le plus gros cachet qu’un artiste pouvait prendre peut-être c’était 500.000 ou 300.000 ou 1 million. Certains même ils jouaient gratuitement. On les dit, il y a tel qui fait sa dédicace aujourd’hui au Palais, ils viennent parce qu’ils savent que les filles de la Sainte Marie seront là, de Koumandian ou de telles écoles seront là. Donc je vais partir prester, je vais avoir de meuf et tout voilà. Donc c’est ce que moi j’ai mis la croix dessus. Tu m’appelles Takana vient, je ne vais pas tu paies 10 millions sinon je ne vais pas. Tu sais non il n’y a pas de tu sais dedans comment je vais vivre avec ma famille. Tu paies je viens après ils voient comment je délivre le show parce que la plupart des artistes avant ils jouaient le Playback il ne faut pas se cacher, Semi-Live, c’est nous on a commencé ça ici. Sound Système tu viens tu mets le beat, pas mes voix de refrain dedans, il n’y a pas de voix de cœur dedans il n’y a rien, il y a aucun back. Ils ont vu comment on délivre le show, plus je fais monter le cachet. De 10 millions, 20 millions, 30 millions, 40 millions, 50 millions. J’ai joué dans certaines écoles pour 40, 50 millions Kermesse et ça c’est tous les vendredis, samedis, dimanches pendant de très longues années. Maintenant j’ai décidé d’arrêter, j’ai amené le caché jusqu’à 20 milles, 30 milles, 40 milles dollars ici en Guinée. C’est dans ça tous les autres artistes ils ont commencé à prendre 3 millions, 5 millions, 10 millions, 15 millions, 20 millions. Dieu merci… » a-t-il expliqué.
Mohamed Cinq Sylla