Jah Prince, un reggaeman franco-ivoirien autrefois reconnu dans le monde entier, mène une existence précaire en France depuis une décennie. Actuellement sans-abri, il réside dans une tente au cœur du Bois de Vincennes. Un article accompagné d’une vidéo récemment publiée dans Le Parisien met en lumière les épreuves qu’il endure depuis de nombreuses années.
Malgré sa carrière marquée par des centaines de concerts à travers l’Europe et l’Afrique, Jah Prince se trouve dans une impasse, tentant de survivre du mieux qu’il peut. Il décrit sa situation comme une lutte pour la survie, une existence basée sur la débrouillardise, la subsistance plutôt que le confort. Conscient de ses pertes passées, il affirme que « quand vous êtes dos au mur, vous ne pouvez plus reculer« . Il s’est adapté à cette vie, trouvant une certaine inspiration dans la nature qui l’entoure, observant les oiseaux et les insectes qui vivent sans contraintes financières.
Cependant, la réalité de la vie en extérieur a ses limites, et il se voit contraint de retourner en ville, où il devra faire face aux dépenses de la vie quotidienne. Cette transition s’annonce difficile, car il est désormais confronté à des obstacles financiers majeurs.
L’histoire de Jah Prince est marquée par des revers. Après une période de succès en France, il a pris la décision de s’installer en Côte d’Ivoire, mais tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Ses équipements de scène, de studio d’enregistrement et de musique pour une école ont été confisqués par les douanes. Malheureusement, ce fut le début d’une série de malheurs.
En 2012, Jah Prince a été condamné à un an de prison en Côte d’Ivoire pour consommation de cannabis, assorti de cinq ans d’interdiction de séjour dans le pays. Les raisons de cette condamnation restent floues, suscitant des questions quant à un possible lien avec ses chansons engagées critiquant les politiciens et soutenant la cause du peuple.
De retour en France, Jah Prince a tenté de rebondir en installant un studio dans le Bois de Vincennes. Cependant, quelques mois plus tard, son studio a été incendié alors qu’il était à l’intérieur, entraînant la perte de nombreux équipements précieux.
Au bout de 13 ans, Jah Prince se retrouve confronté à un lourd fardeau à porter, avec peu de perspectives de changement. Sa situation est le reflet d’une réalité difficile que connaissent de nombreuses personnes sans domicile fixe, mais son histoire singulière révèle les hauts et les bas d’une vie consacrée à la musique et à la défense des causes qui lui tiennent à cœur.
Mohamed Cinq Sylla