Festival Lassiry Hip-Hop 2025 : Guinée Challenge lance une formation sur le son et la lumière avant l’événement
À quelques jours du lancement de la 7ᵉ édition du Festival Lassiry Hip-Hop, prévue du 27 octobre au 1ᵉʳ novembre 2025 en Guinée, la structure Guinée Challenge met déjà la machine en marche. En prélude à cet événement placé sous le thème « la technologie, l’innovation et la créativité », une formation en renforcement de capacités dans le métier du son et de la lumière a été lancée ce 21 octobre au CCFG, pour se poursuivre jusqu’au 25 octobre.
Cette initiative vise à professionnaliser davantage les jeunes acteurs du milieu, souvent confrontés à un manque de techniciens qualifiés dans le domaine du spectacle.
Interrogé à ce sujet, M’baye Aissatou Fall, administrateur de Guinée Challenge et commissaire du festival, a expliqué la démarche : « Aujourd’hui, en tant qu’acteur culturel, organisateur d’événements, on ne peut pas être en marge de ce qui se passe dans le monde à travers les innovations qui nous permettent de rehausser notre niveau culturel, notre niveau de spectacle. Donc, on a choisi des formations qui partent vraiment dans ce sens. Tel que le son, aujourd’hui, tu ne peux pas faire un concert sans un spectacle, avec la lumière, avec un bon son, un bon système son. »
Il a ensuite souligné l’importance d’investir non seulement dans le matériel, mais aussi dans les compétences humaines : « Vu la réalité du pays, de la Guinée, on a ce problème. Aujourd’hui, il y a des hommes qui investissent dans le matériel, mais ils n’investissent pas vraiment dans le personnel. Donc, on a jugé nécessaire, avec nos contacts, d’envoyer pour faire un renforcement de capacité pour tous ces jeunes qui évoluent dans ça, en tant qu’ingénieurs son, ingénieurs lumière, pour nous permettre aussi d’avoir de l’entité même dans nos événements, à travers la lumière qui s’accommode avec le son. »
Parmi les formateurs invités, Oubda Eliezer, ingénieur du son venu du Burkina Faso, a précisé que la formation repose sur les fondamentaux du métier : « La formation est essentiellement axée sur l’initiation au métier du son, parce que nous avons beaucoup de profils différents. Nous faisons un tronc commun, lumière et sonorisation. Et là, vu que c’est le premier jour, nous sommes en train d’attaquer vraiment les bases des métiers du son, vraiment les bases fondamentales. »
Son compatriote Abdoulaye Bamogo, formateur en lumière, a pour sa part insisté sur l’importance du partage et de la mise à jour continue des compétences : « C’est un métier où il n’y a pas un super technicien qui connaît tout. On apprend toujours de l’autre. Donc ça va être très enrichissant, parce que c’est sûr que nous venons en tant que formateurs, mais pas vraiment (…) La technologie évolue, et il faut forcément des formations de ce genre pour permettre de se recycler, pour voir d’autres horizons et d’autres possibilités. »
Du côté des bénéficiaires, Naby Bangoura, réalisateur à la DIRPA (Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées), s’est félicité de cette collaboration inédite entre civils et militaires : « La formation se passe dans les meilleures conditions. Vue que c’est une première pour nous, l’armée, de s’intéresser à ce genre d’activité avec la population civile. J’ai beaucoup aimé. Je pense que c’est très important pour moi et mes collègues avec lesquels je suis venu suivre la formation. Ça va être bénéfique pour moi lors de mes tournages des différentes productions audiovisuelles.»
Cette initiative marque une belle dynamique d’ouverture et de professionnalisation dans le secteur culturel guinéen. À travers ce type d’activités, Guinée Challenge confirme sa volonté d’élever le niveau technique des événements culturels du pays, en amont du Festival Lassiry Hip-Hop 2025, qui s’annonce déjà riche en innovations.
Mohamed Cinq Sylla