Ce dimanche à Paris, l’édition 2025 du Quai 54 a encore prouvé que la culture urbaine n’a pas de frontières. Le rap ivoirien, sans forcer, a pris toute sa place dans ce rendez-vous mondial du streetball.
Sur scène, Didi B, Himra, Team Paiya et d’autres figures montantes du game ivoirien ont retourné la foule. Pas besoin de longs discours : le public a validé. Leur énergie, leur style, leur manière d’occuper la scène… tout respirait Abidjan. Pas juste une prestation, mais une vraie prise de position artistique.
Et puis, comme une réponse au vacarme des bangers ivoiriens, Youssoupha a posé son empreinte. Le lyriciste congolais a sorti l’artillerie du rap réfléchi, celui qui prend le temps de dire les choses. Une respiration dans une ambiance déjà bien chargée.
Dans les gradins, c’était aussi du lourd. Les regards se tournaient autant vers le terrain que vers les tribunes. 50 Cent, Rick Ross, quelques stars du ballon rond dont Jules Koundé… tous étaient là, curieux et captés par l’ambiance.
Le Quai 54 n’a pas changé de recette : du style, du sport, du son, des cultures qui s’entrecroisent. Ce que le rap ivoirien a réussi, ce n’est pas juste un show, c’est une implantation. Une preuve que l’école d’Abidjan parle désormais un langage que le monde comprend.
Mohamed Cinq Sylla