Avant le million de vues : Himra raconte sa traversée du désert

Bien qu’il brille aujourd’hui comme de l’or, avec un succès sans précédent, Himra puisque c’est bien de lui qu’il s’agit a connu un parcours semé d’embûches. Invité dans l’émission Légendes Urbaines, le cyborg du rap ivoirien est revenu sur les moments difficiles qu’il a traversés, avant que sa carrière ne prenne l’ampleur qu’on lui connaît.

« La dernière période avant que ma carrière n’explose, je vivais encore chez ma mère. Chaque nuit, à minuit, j’allais sur le terrain, je tournais en rond jusqu’à six heures du matin, puis je rentrais dormir toute la journée. »

Pour illustrer ses propos, celui qui est aujourd’hui l’une des figures majeures du rap ivoirien a évoqué les conditions dans lesquelles certains de ses morceaux ont été écrits : « Je fuyais la journée et la réalité. J’avais besoin d’être dans ma bulle. C’est pendant cette période que j’ai écrit des titres comme Sans Pression ou Inch’Allah. »

Il poursuit : « J’étais dans une phase où je ne me reconnaissais plus. C’est là que la spiritualité a commencé à prendre de la place dans ma vie. Elle m’a guidé, m’a montré ce que je devais faire ou éviter, m’a aidé à garder mon authenticité et à écrire avec plus de sens. »

Durant l’écriture de ses textes, Himra confie avoir passé des nuits blanches, les larmes aux yeux : « Quand j’écrivais ces chansons, j’avais le cœur lourd. Il m’arrivait de me réveiller en pleurant. Pas de colère, mais de tristesse, parce que rien ne se passait comme je l’espérais. »

Il conclut : « J’ai traversé une période vraiment sombre avant de connaître le succès, et ma mère le voyait. Elle en souffrait, mais ne pouvait rien faire. Je suis resté dans cet état jusqu’à la sortie de Sans Pression, mon premier morceau à atteindre un million de vues. »

Mohamed Cinq Sylla