Arrivé fraîchement de France lundi soir, le graffeur professionnel Banga a rencontré mardi matin, 22 octobre, un groupe de jeunes au Centre Culturel Franco-Guinéen (CCFG) où il a animé une masterclass d’initiation au graffiti. Cette formation s’inscrit dans le cadre de la 6e édition du Festival Lassiry Hip-hop, actuellement en cours en Guinée, sous l’organisation de la structure Guinée Challenge.
Après la séance de formation, Banga a accordé une interview à notre rédaction, où il est revenu sur le déroulement de cette session.
« C’est mon premier jour de reconnaissance. J’ai fait une petite introduction théorique au graffiti. Pour moi, la théorie précède toujours la pratique. J’ai expliqué aux jeunes les fondements du hip-hop, ses mouvements, ainsi que son combat pour la liberté. J’ai partagé avec eux les meilleurs conseils que je donnerais à mes propres enfants. », a-t-il confié.
Lors de cet échange, il a également été interrogé sur ce qui définit, selon lui, un bon graffeur : et a partagé sa vision d’un bon graffeur.
« Un bon graffiti artiste, c’est un graffeur polyvalent qui sait faire du lettrage, des personnages, des paysages, des choses abstraites, peu importe ce que tu lui demandes , il va le peindre sur le mur. Un bon graffeur pour moi c’est un artiste qui est libre . À la base c’est un mouvement rebelle . Donc on n’est pas affilié avec des gens qui nous mettent le genou sur le cou. », a-t-il ajouté.
Pour rappel, le Festival Lassiry Hip-hop a débuté le 20 octobre dernier et se poursuivra jusqu’au 2 novembre 2024.
Mohamed Cinq Sylla