Albums bloqués : Les Déboires des Artistes Guinéens avec les Labels de Production

De nombreux artistes guinéens ont fait le choix de travailler avec des labels de production pour propulser leur carrière musicale. Cependant, les incompréhensions et les conflits contractuels conduisent souvent à des séparations abruptes, laissant plusieurs albums bloqués et les artistes frustrés.

Banlieuz’art et le Label Urban Connexion

Le groupe Banlieuz’art, composé de King Salamon et Marcus, est un exemple frappant de cette tendance. Après la fin de leur contrat avec le label Meurs Libre Prod, ils ont rejoint le label Urban Connexion, dirigé par leur manager Abdou M’baye. Ensemble, ils ont sorti l’album « Kounfayakoun Kanlanke ».

Cependant, la relation entre le duo et leur manager s’est détériorée, entraînant un blocage de deux albums qui n’ont jamais vu le jour. Cette situation a mis en lumière les défis que rencontrent les artistes lorsqu’ils dépendent des labels pour la distribution de leur musique.

Gnamakalah et le label RnB Boss Musik

Le groupe Gnamakalah, souvent désigné comme les porte-flambeaux de la nouvelle génération du rap guinéen, a également connu des déboires similaires. Composé de Tikei, Hady et Thiird, le trio s’est fait connaître en 2018 avec le titre « On dort pas dans Taco« . Labellisé chez RnB Boss Musik de Soul Bang’s, le groupe a vu sa relation avec le label se détériorer avec le temps.

Malgré un voyage en Côte d’Ivoire pour travailler sur leur album en collaboration avec Suspect 95, le projet est resté inachevé et enfermé dans les tiroirs.

Tamsir et le label Urban Connexion

Tamsir ou Tam’s Kartel , un autre artiste urbain guinéen, a également été victime de conflits contractuels. Connu pour ses succès tels que « Mbognai Moubo Ma« , il a rencontré des difficultés avec son label Urban Connexion, dirigé par Abdou M’baye.

Les tensions croissantes ont conduit à une rupture, laissant son album inachevé et son avenir musical incertain.

Ces situations montrent les défis auxquels sont confrontés les artistes guinéens dans leur collaboration avec les labels de production. Les incompréhensions contractuelles et les conflits internes ont des conséquences dévastatrices, bloquant la sortie d’albums et freinant la progression des artistes. Il est crucial pour les artistes et les labels de travailler sur des accords clairs et des communications efficaces pour éviter de telles impasses et permettre une meilleure épanouissement de la scène musicale guinéenne.

Mohamed Cinq Sylla