Festival Jolof Beatbox : Entretien Exclusif avec Riw !

Le Sénégal est l’un des rares pays africains où le beatbox émerge . Une forme d’art vocal où l’artiste utilise sa bouche, ses lèvres, sa langue et sa voix pour imiter des sons de percussions, des instruments de musique et divers effets sonores. Très souvent associé à la culture hip-hop, un festival de ce genre existe bel et bien à Galsen, appelé « Jolof Beatbox« . Ce festival, en est à sa quatrième édition, se déroulera du 27 au 30 novembre 2024.

Dans une interview accordée à notre média, Cheikh Amadou Oury Souaré, plus connu sous le nom de Riw, Président de Style Prod mais également Fondateur et Directeur du festival Jolof Beatbox, nous a permis d’explorer la naissance de ce festival, son évolution, ses objectifs, les nouveautés de cette année, les défis et tant d’autres.

Culturbaine.com : D’où est partie l’idée de créer le Jolof Beatbox et quelles ont été les inspirations derrière ce projet ?

Riw : L’idée de créer le Jolof Beatbox est née de la volonté de promouvoir la culture du Human Beatbox au Sénégal, un art vocal souvent méconnu. Les inspirations derrière ce projet incluent le désir de créer une plateforme pour les jeunes artistes et de célébrer les cultures urbaines locales.

Culturbaine.com : Comment le Jolof Beatbox a-t-il évolué depuis sa première édition ?

Riw : Depuis sa première édition, le Jolof Beatbox festival a permis d’identifier et de mettre en relation une trentaine de beatboxeurs, dont une vingtaine a pu recevoir une formation autour des techniques du Human Beatbox. Le Jolof Beatbox a considérablement évolué en termes de participation et de reconnaissance. Il a gagné en popularité, attirant de plus en plus de participants et de spectateurs, et a intégré des ateliers de formation pour les jeunes talents.

Culturbaine.com : Quels sont les principaux objectifs du Jolof Beatbox en termes de formation des jeunes et de promotion des cultures urbaines au Sénégal ?

Riw : Les principaux objectifs du Jolof Beatbox sont de former les jeunes dans l’art du human beatbox, de leur offrir des opportunités d’expression artistique et de promouvoir les cultures urbaines au Sénégal. L’événement vise à créer un espace d’échange et de développement personnel pour les jeunes.

Culturbaine.com : Quelles sont les nouveautés ou les innovations de cette quatrième édition du Jolof Beatbox prévue du 27 au 30 nov. 2024 ?

Riw : Pour cette quatrième édition, les nouveautés incluent des collaborations avec des artistes internationaux, des ateliers plus diversifiés et interactifs, et l’utilisation de nouvelles technologies pour enrichir l’expérience des participants et des spectateurs.

Culturbaine.com : Quel impact avez-vous observé sur les jeunes qui participent aux ateliers de beatbox ?

Riw : Les jeunes qui participent aux ateliers de human beatbox développent non seulement leurs compétences artistiques, mais aussi leur confiance en eux et leur capacité à travailler en équipe. L’impact observé est très positif, avec une augmentation notable de l’intérêt pour le human beatbox et les cultures urbaines.

Culturbaine.com : Le Jolof Beatbox travaille-t-il avec des partenaires ou des artistes internationaux ? Si oui, pouvez-vous en parler ?

Riw : Oui, le Jolof Beatbox collabore avec des partenaires et des artistes internationaux. Ces collaborations permettent de partager des compétences, d’élargir les horizons des participants et d’enrichir l’événement avec des perspectives et des techniques nouvelles.

Culturbaine.com : Quels sont les principaux défis auxquels vous êtes confrontés dans l’organisation de cet événement et comment les surmontez-vous ?

Riw : Les principaux défis rencontrés incluent le financement, la logistique et la mobilisation des jeunes. Pour les surmonter, l’organisation s’appuie sur des partenariats solides, une planification rigoureuse et une communication efficace pour attirer et engager les participants.

Culturbaine.com : Quelle est votre vision pour l’avenir du Jolof Beatbox ? Avez-vous des projets d’expansion ou des nouvelles initiatives en cours ?

Riw : La vision pour l’avenir du Jolof Beatbox inclut l’expansion de l’événement à d’autres régions du Sénégal et éventuellement à l’international. Il y a également des projets pour intégrer davantage de disciplines artistiques et pour renforcer les programmes de formation continue pour les jeunes artistes.

Interview réalisée par Mohamed Cinq Sylla