Femmes DJ en Afrique : surmonter les défis pour conquérir les platines !

Dans un paysage musical où les femmes DJ sont encore rares et souvent mal perçues, des initiatives telles que le Festival Stéréo Africa ouvrent la voie à une professionnalisation accrue pour ces artistes. Dans un reportage diffusé sur TV5 Monde, N’deye Aicha, connue sous le nom de DJ Mamy, témoigne des défis rencontrés dans sa carrière, notamment les jugements sociaux et religieux qui pèsent sur son choix de métier.

«Quand j’étais dans le mariage c’était un peu difficile parce que les gens voient que tu sors la nuit , ils ne savent pas ce que tu fais , ils vont dire des choses sur toi. Les autres me disent que c’est Haram parce que je suis musulmane» a-t-elle conclu.

Cependant, malgré ces obstacles, des progrès sont visibles. Pratika, producteur et DJ, souligne une augmentation de l’inclusion des femmes dans l’industrie au cours des deux dernières années. Des groupes se forment, des boîtes de booking se regroupent, et les femmes commencent à figurer davantage sur les line-up des festivals.

Rokia Bamba, également DJ professionnelle, exprime sa conviction que les programmateurs sont de plus en plus enclins à donner leur place aux femmes dans le milieu du Deejaying et du beatmaking. C’est une opportunité pour toutes de briser les barrières et de s’imposer dans cette industrie.

Cette évolution témoigne d’un changement progressif des mentalités et d’une reconnaissance croissante du talent des femmes dans un domaine longtemps dominé par les hommes. Alors que les femmes africaines continuent de se frayer un chemin dans l’industrie de la musique électronique, ces initiatives de soutien et d’émancipation sont essentielles pour assurer une représentation équitable et diversifiée dans le monde de la musique.

Mohamed Cinq Sylla