Depuis plusieurs semaines, la Guinée est plongée dans une situation inquiétante avec le brouillage des ondes et la coupure des réseaux sociaux. Le weekend dernier, lors de l’assemblée générale de Lafidi Foutti, le chanteur de reggae et homme politique guinéen, Élie Kamano, a pris la parole pour évoquer ce phénomène. Selon lui, les véritables raisons derrière ce brouillage des ondes sont liées aux actions de certains individus actuellement en prison.
«Ceux qui sont aujourd’hui en prison appellent les gens des médias pour leur donner des orientations contre le CNRD…» a martelé Élie Kamano.
Poursuivant son allocution, l’artiste a également comparé la situation actuelle avec celle sous l’ancien président Alpha Condé. Il a rappelé que malgré les critiques envers Alpha Condé, notamment le qualifiant de dictateur, ce dernier n’a jamais coupé Internet ni les médias. Élie Kamano a souligné un exemple précis, évoquant une manifestation précédente suivie en direct depuis la prison, montrant une tolérance envers l’opposition.
«Nous on était en prison les 45 jours qu’on avait passé en prison avec Sanoh, Koundouno et autres Alpha Condé n’a jamais coupé internet, n’a jamais coupé les médias. La dernière manifestation où les Sydia et Cellou avaient fuis là à Gbessia on avait suivi ça en direct en prison sur Évasion. Quel est où qui est ce dirigeant qui acceptait que le monde entier voit en direct la mobilisation faite par son opposition contre son pouvoir, personne. Mais Alpha Condé a laissé faire ça quand même. C’est pour vous dire qu’il y a des raisons qui sont ignorées de vous autres, mais moi j’y travaille. Quand je dis j’y travaille ne pensez pas que c’est un micro que je vais prendre et aller m’asseoir dans les médias Président il faut faire ça,mon seul interlocuteur dans le gouvernement c’est le président…» a-t-il expliqué.
Cette situation soulève des questions sur la liberté de la presse en Guinée et met en lumière les tensions politiques persistantes. Les prochaines semaines pourraient révéler davantage d’informations sur les dessous de ces interférences médiatiques et sur les enjeux politiques qui les sous-tendent.
