La scène du rap en Guinée est un terrain de lutte, où les rappeuses comme Cathy La Star défient les normes et les pressions sociales pour rester fidèles à leur art, sans compromettre leur intégrité.
Lors du lancement de la 6e édition du Festival international Mousso Music à Conakry, elle a levé le voile sur les défis auxquels sont confrontées les rappeuses dans l’industrie. Elle a souligné les difficultés inhérentes à être une femme dans un milieu dominé par les hommes, où la tentation d’utiliser le corps comme monnaie d’échange pour le succès est trop souvent présente.
Poursuivant son intervention, Cathy La Star a souligné le dilemme auquel elle est confrontée : rester fidèle à sa passion pour la musique tout en refusant de se soumettre aux demandes dégradantes qui pourraient lui apporter une reconnaissance facile. «Je ne peux pas donner mon corps juste pour avoir le succès, je ne peux pas donner mon corps juste pour avoir un seul clip. Je préfère me battre toute seule au lieu de me comporter comme ça.»
Cathy La Star a également révélé les défis plus insidieux auxquels les rappeuses sont confrontées, y compris les avances non désirées de certains collègues et encadreurs. «Des fois même avec nos encadreurs. Des fois même quand tu pars derrière un rappeur demandé ah grand j’ai écrit un texte, mais il faut m’aider à l’arranger. Ils vont te dire petite sœur vient chez moi. Quand tu arrives, vous arrangez ça, les mêmes personnes aussi te proposent le lit. C’est comme ça que ça fonctionne ici.»
Son témoignage résonne comme un appel à l’émancipation et au respect dans une industrie où le talent et la détermination des femmes sont souvent mis à l’épreuve. Cathy La Star incarne la résilience et la détermination, se tenant debout pour elle-même et pour toutes les rappeuses qui se battent pour être entendues sans compromettre qui elles sont.
Mohamed Cinq Sylla