Musique : « Liberté », lorsque le Slameur de l’Ombre peint un tableau sombre des réalités guinéennes
Dans un contexte où la liberté de la presse en Guinée est gravement menacée, un nouvel acteur émerge avec une voix poignante et des mots tranchants : le Slameur de l’Ombre. À travers son récent morceau intitulé « Liberté« , il dépeint avec véhémence la situation sociopolitique du pays, mettant en lumière les maux qui rongent la société guinéenne.
Dans ce cri de révolte de 6 minutes et 35 secondes, le Slameur de l’Ombre ne mâche pas ses mots. Dès les premières lignes, il lance un appel à la résistance : « Taisez-vous, on fou le bordel. Ahhh ! Mais non, nous ne nous tairons pas, nous allons commenter vos actes et informer le peuple… ». C’est un appel vibrant à la liberté d’expression, un droit fondamental trop souvent bafoué dans le pays.
Au fil de ses vers percutants, le Slameur de l’Ombre aborde une série de sujets brûlants, allant de la hausse du prix des denrées de première nécessité à l’injustice, en passant par les détournements et les malversations financières qui gangrènent la société guinéenne. Il dénonce également l’emprise de la Haute Autorité de la Communication, comparant la situation à celle d’une « Corée du Nord de l’Afrique de l’ouest« , où la voix du peuple est étouffée par un pouvoir autoritaire.
L’artiste ne se contente pas de dénoncer les injustices, il appelle à l’action et à la résistance. « Nous allons respecter le pacte de lutter contre les politiciens véreux pour des impératifs de sécurité sociale et bouche et yeux et des oreilles de la société », déclare-t-il avec détermination. Il met en garde contre la manipulation des médias et la répression de la presse, affirmant que « la presse touffe, elle n’a jamais autant souffert. Elle retient son souffle. Elle ne va jamais se laisser faire… ».
Ce morceau du Slameur de l’Ombre résonne comme un cri de ralliement pour tous ceux qui aspirent à un changement en Guinée. À travers ses mots puissants et sa poésie engagée, il offre une voix à ceux qui sont réduits au silence et rappelle au monde que la liberté d’expression est un droit inaliénable, quelles que soient les circonstances.
Mohamed Cinq Sylla