Le célèbre rappeur sénégalais Nitdoff se retrouve au cœur d’une tempête judiciaire avec plusieurs chefs d’accusation pesant contre lui. Après avoir été récemment arrêté et déféré à la Cave du Palais de la Justice de Dakar, l’artiste engagé aux côtés du politicien Ousmane Sonko doit faire face à des allégations graves.
Initialement accusé de « diffamation et incitation à l’insurrection« , Nitdoff voit maintenant deux autres chefs d’accusation s’ajouter à son dossier : « outrage envers les dépositaires de l’autorité et de la force publique » et « outrage au chef de l’État« , selon les informations de Seneweb.
Les ennuis judiciaires du rappeur découlent de déclarations faites lors d’un live sur sa page Facebook le 12 novembre 2023. Des propos qui, selon les enquêteurs, auraient jeté le discrédit sur le président de la république et sur les forces de défenses et de sécurité. Nitdoff aurait évoqué une « complicité entre les forces de l’ordre et les nervis », allant jusqu’à les accuser de « crimes et d’actes de torture envers les jeunes lors des manifestations passées ».
Outre ces accusations, l’enquête souligne que le rappeur aurait qualifié le président de la République de « monstre » et de « Firhaouna« . Il est également reproché à Nitdoff d’avoir traité les autorités politiques de « voleurs« , de « corrompus » et de « traîtres« . En clôture de son direct, l’artiste aurait appelé la jeunesse sénégalaise à se mobiliser pour la journée du 17 novembre, qu’il considérait comme « fatidique« .
Nous suivons de près l’évolution de cette affaire.
Mohamed Cinq Sylla