Longtemps critiqué pour ses textes jugés provocants, Balthazar Dy, figure montante du rap guinéen, est sorti du silence pour clarifier sa démarche artistique, notamment autour de son morceau « Sougue Taa », qui continue de faire du bruit sur la scène urbaine.
Dans une interview accordée à Sitanews, le rappeur assume son style frontal et sans détour : « Je suis, de base, direct et sans filtre. Parce que le monde a été direct avec moi, sans filtre. » Pour lui, sa manière de rapper découle directement de son vécu personnel, marqué par des blessures précoces et une exclusion ressentie dès l’enfance.
Refusant l’étiquette d’artiste vulgaire, Balthazar Dy fait la différence entre langage cru et insulte : « Beaucoup confondent injure et langage cru. Moi, je suis cru, pas insultant. » Son objectif ? Dépeindre la réalité, aussi dure soit-elle, sans artifice : « Je ne vois pas la vie avec des strass et des paillettes, je la vois telle qu’elle est. »
Concernant « Sougue Taa », il admet s’être préparé à des retours partagés : « Je m’attendais à des réactions. Si les gens m’avaient compris dès la sortie, j’aurais échoué à ma mission. » Pour lui, provoquer le débat reste une victoire, signe que son message touche un point sensible.
Avec cette sortie, Balthazar Dy assume une posture de rappeur engagé, dont les textes, bien que controversés, cherchent à bousculer les consciences.
Mohamed Cinq Sylla
