Industries culturelles et créatives : la France affiche son engagement en Guinée

L’Ambassade de France en Guinée a animé, ce jeudi matin, une conférence de presse au Centre Culturel Franco-Guinéen (CCFG). Objectif : présenter les actions de la France sur l’impulsion des Industries Culturelles et Créatives (ICC) en Guinée.

La rencontre a démarré par la visite d’un studio flambant neuf dédié à l’intelligence artificielle, avant sa présentation officielle.

Pour Oumar Camara, Directeur général du cabinet des Finances Globales, partenaire technique du projet, cette station IA est une véritable révolution pour le pays :

« Nous sommes vraiment face à un bouleversement dans tous les domaines : éducation, santé, culture, marché du travail. Le monde a déjà changé ces deux dernières années et il changera encore davantage dans les mois à venir. Donc, il y a une urgence à mettre en place des initiatives pour que la jeunesse guinéenne s’approprie cet outil. Internet a mis 13 ans à atteindre 800 millions d’utilisateurs. L’IA, c’est en deux ans seulement. »

Le plateau de la conférence réunissait du beau monde. Aux côtés de Luc Bruard, ambassadeur de France en Guinée, et du ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla, plusieurs panels thématiques ont mis en avant les différents secteurs : cinéma, spectacle vivant, forum de création africaine, musée virtuel.

Dans son intervention, l’ambassadeur Luc Bruard a salué le dynamisme culturel guinéen et le rôle clé de la diaspora : « Nous étions tous les deux à Laval samedi dernier pour justement mesurer le poids des diasporas guinéennes dans l’entrepreneuriat et la culture. Des artistes guinéens étaient même au Quai d’Orsay samedi soir, avec Circus Baobab, pour clôturer Africadez, un événement consacré aux diasporas africaines en France, qui a mis en avant l’excellence guinéenne. »

Pour lui, le CCFG reste un levier essentiel pour accompagner la jeunesse : « Nous avons ici la chance d’avoir une maison de la jeunesse franco-guinéenne, le CCFG. Il est important d’avoir des outils pour accompagner, former et inspirer. Vous avez pu voir, aussi bien dans l’intelligence artificielle que dans la création du spectacle vivant, la musique, le cinéma, le patrimoine et la mémoire, tous ces outils qui permettent à la jeunesse guinéenne d’écrire, de produire et de raconter ses propres histoires. »

De son côté, le ministre Moussa Moïse Sylla a rappelé que la culture est au cœur des ambitions de l’État à travers sa vision de développement Simandou 2040 :  « L’État guinéen accorde une priorité à la culture, l’intégrant dans le deuxième pilier de sa vision de développement Simandou 2040. »

Un souhait a également été formulé pour que le prochain financement du Fonds Équipe France soit dédié à la musique.

« Le secteur de la musique, bien que libéral, nécessite un soutien pour booster certains éléments. L’objectif est de permettre aux musiciens guinéens de bénéficier de l’accompagnement nécessaire », a expliqué le ministre.

À travers cette initiative, la France réaffirme sa volonté d’investir dans la jeunesse guinéenne et de renforcer une coopération culturelle qui touche autant le numérique que le spectacle vivant, le cinéma et la mémoire collective.

Mohamed Cinq Sylla