La danse hip-hop est un domaine aux codes très masculin, encore moins lorsqu’on porte un foulard. Cette fois-ci on s’intéresse à Amira Sackett, une américaine d’origine égyptienne qui pratique ce métier depuis sa tendre enfance. Originaire de Chicago, chorégraphe, cette jeune femme est professeure de danse et elle sait faire des mouvements de robot de Michael Jackson. Sa particularité c’est qu’elle porte une longue tunique, accompagnée d’un foulard noué sur sa tête et habillée en jogging .
Pour mieux s’exprimer, Amira Sackett créa en 2017 « We’re muslims don’t panic » « nous sommes musulmans n’ayez pas peur ».
C’est une scène née il y a quelques années où on apercevait 3 trois jeunes femmes en hijab et pair de basket en train de danser avec énergie. Interrogée pour la circonstance, elle s’est lâchée en ce terme :
« J’ai pris le niqab, que les gens utilisent souvent pour symboliser une musulmane oppressée, afin de lui donner un autre aspect » a-t-elle fait savoir.
Danser étant habillé en hijab n’est pas fortuit. Tout est parti d’un incident islamophobe dans un centre commercial aux Etats-Unis qu’elle a alors décider de mettre à contribution sa culture comme moyen d’expression qu’est le hip-hop pour non seulement faire changer des mentalités mais aussi faire connaitre l’islam.
À un moment donné, Amirah ne pouvait pas dire à la mosquée qu’elle était danseuse de hip hop car elle serait automatiquement vu sous un mauvais œil. Dans la religion musulmane, la danse et la musique sont incompatibles.
« Pendant longtemps quand j’allais à la mosquée, je disais aux gens que j’enseignais l’histoire de l’art. Je ne disais jamais que j’étais chorégraphe ».
Mohamed Cinq Sylla
