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Bademba Barry et son équipe annoncent les couleurs du festival “les slameurs de l’ombre” 

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Du 09 au 11 mars prochain, aura lieu à Conakry la 1ère édition du Festival Les Slameurs de l’ombre. Cette initiative émane du journaliste et slameur guinéen Bademba Barry « Bad », vise à dénoncer les violences faites aux femmes. Cet acte 1 sera célébré sous le thème « Slamer les femmes ».

À l’orée de cet événement, Bad et toute son équipe étaient devant un parterre de journalistes hier soir dans la salle « Le Neptune » située dans la cour de l’école Sainte-Marie de Belle vue, pour parler de long en large de ce festival. Dès l’entame de cette conférence, il a rappelé le bien-fondé du choix du mois et de la thématique de ce festival.

« On a choisi le mois de mars et on a trouvé la thématique Slamer les femmes. Entendez par slamer les femmes le fait d’abord de reconnaître la place de choix qu’occupe la femme dans la société, dans les activités et dans le développement socio-économique d’une nation. Mais c’est aussi ne pas rester dans la zone de confort et de juste la magnifier hypocritement, il y a beaucoup de gens qui le font. On connaît beaucoup de violeurs qui, dans leurs discours ou dans leurs chansons ou encore dans leurs propos, magnifient la femme. Mais, derrière, ils poignardent la même femme. Pour moi, rester juste dans ce statut de quelqu’un qui dit que la femme est belle et la femme est grande, au fil des années, ça devient de plus en plus hypocrite. Le revers du décor de slamer les femmes, c’est de faire rugir la voix des femmes qui sont blessées à travers les violences basées sur le genre, à travers l’excision, le mariage précoce, le mariage forcé, à travers les violences dans les milieux conjugaux et à travers les harcèlements sexuels en milieux professionnels…» a expliqué Bad.

Hormis les slameurs locaux, d’autres viendront un peu partout de l’Afrique, mais aussi du monde pour rendre cet événement plus mémorable. On peut noter la présence dAmee Slam (Côte d’Ivoire)Nwassi Moyindo (Congo Brazzaville), Abel Maxwell (Canada) et Lydol (Cameroun).

Pour ce qui est de l’aspect technique, tout est déjà mis en place pour la réussite de cet événement comme l’explique Mamadou Bailo Danso, chef du projet du Festival les Slameurs de l’ombre.

« Avec toute la complicité de mon équipe, il faut qu’on soit en mesure de dire voilà le système organisationnel du spectacle et il faut qu’il réussisse. Il n’y aura pas de faille au niveau de la sécurité, de la communication, des prestations, la lumière, la scène et le son. Ce sont beaucoup de nuits blanches, mais moi, je les remercie déjà pour cette initiative de vouloir propulser les causes des femmes, parce que ce n’est pas tout le monde qui le fait…».

Toujours dans le même sillage, le chef du projet du festival les slameurs de l’ombre fait une invite aux autorités : « C’est l’endroit d’affirmer et de montrer au public guinéen et au monde entier que la femme a une grande place, en rendant le spectacle gratuit et dire à tout le monde de façon officielle qu’elles ont racheté le spectacle, on permet à toutes les femmes de suivre le spectacle »

À rappeler qu’une formation est prévue dans ce sens en “Entrepreneuriat, Leadership féminin et mindset gagnant” qui aura pour formateur Karamo pour les femmes en zones rurales. Toutes et tous le 11 mars prochain au stade Petit Sory de Nongo pour un gros spectacle afin de soigner la plaie des femmes à travers les mots.

Mohamed Cinq Sylla

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