l’ONG Guinée Challenge, initiatrice du Festival Lassiry Graffiti, a annoncé les couleurs de la 4ème édition à Conakry. Un festival de la rue qui vise à initier les jeunes à «L’art du Graffiti», mais aussi à accéder à des messages de sensibilisation citoyennes. Prévu du 18 au 26 mars prochain, le thème retenu cette année est » Nimba, Sauvegarde du patrimoine et paix sociale« . À cette occasion, nous avons rencontré à Loti’s Bar de Kipé, M’baye Aissatou Fall (Léfa), administrateur de l’ONG Guinée Guinée Challenge qui a répondu à 4 de nos questions.
1- Dans quelle circonstance arrive cette 4ème édition ?
Notre festival arrive bientôt, c’est du 18 au 26 mars inchallah. On est en train de l’organiser dans de bonnes conditions avec vous parce que vous nous accompagner. Au-delà de ça nous sommes en train de chercher les fonds pour le faire comme il faut et on tient le coup.
2- Pourquoi le choix de ce thème « Nimba, Sauvegarde du patrimoine et paix sociale » ?
C’est parce qu’ aujourd’hui par exemple la nouvelle génération que nous sommes on a tendance à oublier notre patrimoine. Notre patrimoine est composé de beaucoup de trucs, il y a le patrimoine historique qui peut être des masques, tu peux être des artistes, des personnes qui ont marqué l’histoire, ça peut être des maisons, des sites touristiques. Mais aujourd’hui le jeune guinéen comme moi, il ya beaucoup de personnes qui ne connaissent pas les masques qu’on a en Guinée, qui ne connaissent pas le message qui se trouve derrière on voit seulement. Et cette année-là on a choisi de parler du Nimba. Pourquoi, parce que le Nimba là nous identifie un peu partout dans le monde. Aujourd’hui quand tu sors de la Guinée beaucoup de questions reviennent, Guinée de Sékou Touré, Guinée Conakry, Guinée équatoriale, Guinée Bissau, nouvelle Guinée… Mais quand tu montres le masque Nimba on sait directement d’où tu viens. Mais aujourd’hui tout le monde l’utilise comme bon le semble mais les gens là ne savent pas il y a quel message derrière le Nimba là. Donc cette année -là on s’est fixé comme objectif de partager beaucoup de messages en image pour trouver des personnes ressources qui vont parler de ce Nimba pour cette nouvelle génération pour qu’on essaie de se ressourcer de notre histoire et de notre patrimoine qu’on a.
Pourquoi paix sociale, il faut le dire il n’y a pas de développement sans Paix. Donc déjà on est sociale mais la paix c’est un peu masqué et tout. Il faut que les gens essaient de se pardonner qu’on essaie de se concentrer sur comment faire bouger notre pays ensemble.
3- Qu’elles sont les nouveautés par rapport aux éditions précédentes ?
Commencé par le thème du masque, on aura des invités internationaux inchallah. Il y aura de nouvelles formations qui vont venir s’ajouter aux formations qu’on a d’habitude. C’est un peu ça, l’ambition grandit, le projet grandit aussi
4- Qu’est-ce qui vous a le plus marqué par rapport aux trois précédentes éditions ?
La première édition naturellement. La première édition personne ne connaissait. Les gens connaissaient mais il n’y a avait pas ça en Guinée. On fait ça, ça fait du bruit dans le pays, tout le monde en a parlé. On l’a fait dans la galère on avait même pas l’argent pour communiquer, mais après avoir fini de le faire, vous les journalistes vous avez donné de la force , vous avez pris part, il y en a qui était contre, mais vous avez quand même fait votre travail pour scinder les choses. C’est la première édition qui m’a marqué et ça me marque à vie.
Interview réalisée par Mohamed Cinq Sylla