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Takana Zion donne son observation sur les 15 dernières années de la musique guinéenne

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En marge de la conférence de presse organisée pour la célébration de ses 15 années de carrière, la légende vivante du reggae guinéen Takana Zion a abordé plusieurs questions. Celle qui nous a le plus intéressé aujourd’hui c’est l’observation qu’il a fait des 15 dernières années de la musique guinéenne.

Connaissant l’homme et son franc parlé, il a abordé tous les points sans aucune complaisance. Dans un premier temps, il a tenu à rappeler qu’il y a eu beaucoup d’avancées significatives en termes de cacher d’artistes et autres.

« On peut dire Dieu merci. Parce que yeah know avant que moi je n’aille en aventure ici on payait les artistes à 300.000 fg parfois ils allaient même jouer gratuitement yeah know. Aujourd’hui même un artiste qui a sorti un morceau qui marche il a une voiture, il a tel il a tel, nous on dit que ça c’est beaucoup de travaux, ça c’est une bénédiction. Même si on souhaiterait faire avancer les choses plus que ça, il y a eu pas mal de progrès. »

Poursuivant son intervention dans ce sens, Mangana n’a pas tardé à dénoncer certains comportements des hommes de la culture. Pour lui, avant de produire un artiste, il faut l’enseigner certains  rouages de cette même musique.

« Mais maintenant il y a beaucoup plus de personnes qui sont dans le milieu culturel guinéen et n’ont pas fait beaucoup de recherche en termes d’industrie musicale. Ils ne peuvent pas pousser les jeunes comme il le faut yeah know parce que moi je pense qu’avant de produire un artiste il faut l’enseigner certains rouages de la musique pour qu’ils connaissent leur droit pour qu’ils comprennent voilà ce qu’ils sont en train de faire jusqu’à ou ça peut les amener parceque ce n’est que très récemment que beaucoup d’artistes ont compris que Youtube pouvait remporter de l’argent, que Facebook même pouvait remporter de l’argent donc on a besoin des gens qui connaissent vraiment la culture  à la tête de la culture pour que ça puisse bouger comme il le faut ».

Pour terminer, l’auteur des albums Black Mafia persiste et signe qu’il faut plus de mécènes dans ce milieu pour faire bouger les lignes.

« On a besoin de beaucoup beaucoup de mécènes  si vous voyez les nigérians à ce stade  aujourd’hui, ce n’est pas par hasard. Tu ne peux pas venir investir 50.000 à 100.000 dollars sur un clip  et pour comparer ça à un clip qui a été fait à 5.000.000 fg même si c’est un génie qui l’a fait ça ne sera jamais pareil. Pour ça leur musique marche partout, ça a de l’influence sur nous, sur nos fans… » 

Mohamed Cinq Sylla

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