Ça fait 4 bonnes années que l’ONG Guinée challenge est en train de révolutionner l’art urbain en Guinée, à travers le festival Lassiry Graffiti. Pour sa 5e édition qui a démarré le 17 avril dernier, il s’est exporté à l’intérieur du pays, plus précisément dans la région de Boké ou plusieurs fresques ont déjà été réalisées dans certaines grandes villes comme Boké, Kamsar, Sangaredi et Kolaboui. Je vous explique tout !
À l’occasion de la 5e édition du festival Lassiry Graffiti qui met en valeur la peinture, les organisateurs ont bien voulu élargir leur champ d’action en s’exportant dans la ville de Boké. Et à date d’aujourd’hui, l’art urbain s’exprime de la plus belle des manières dans cette zone.
Et c’est la ville de Sangarédi qui a accueilli l’équipe du Festival Lassiry Graffiti, venu fraîchement de Conakry. Bien avant de lancer les hostilités dans cette localité, ils ont rencontré les autochtones qui leur ont raconté l’histoire de cette magnifique ville qu’ils vont ensuite retranscrire sur des murs enjolivés de la peinture.
Dans un premier temps, c’est le mur du terrain de basket de Sangarédi qui a eu l’amabilité de recevoir la toute première fresque de cette localité. Et il s’agit du doyen Mamadou Dian Barry (Barry Citerne), l’un des premiers conducteurs d’engins de la CBG qui a été immortalisée sur le mur. À côté, se trouve celle d’un chasseur du village Bambaya, singe blanc, jungle, Buffle, le quartier Thiankounaye, une femme peulh vendeuse de lait avec un canari sur sa tête, etc. Dès le premier regard, ça accroche automatiquement la vue.
Pas de repos pour l’équipe de graffeurs. Après l’étape de Sangarédi, la délégation conduite par M’baye Aissatou Fall commissaire du Festival Lassiry graffiti s’est rendue à Boké où un énorme boulot les attends. Ici, il s’agit bien évidemment du Musée régional de Boké, un temple riche en histoire et certaines fresques y sont réalisées dans l’enceinte même. On peut apercevoir sur le mur, la représentation du Nimba, un esclave qui s’est libéré de sa chaîne et à côté s’est inscrit Horonya qui signifie littéralement Indépendance, sans oublier un homme arboré leppi, un tissu traditionnel du Fouta avec un chapeau à l’appui. Hormis ces différentes réalisations, certaines statuettes des résistants guinéens à la pénétration coloniale ont connu des rénovations comme celle de Dinah Salifou Camara, Alpha Yaya Diallo…
Jour comme nuit, ses graffeurs sont à pied d’œuvre pour changer l’image de cette zone. Après le Musée, le prochain coin à recevoir certains coups de pinceau était la Maison des jeunes de Boké. Hautement fréquentés par les jeunes, une femme et un homme ont été représentés sur le mur, suivi du Nimba et du logo dudit Festival.
À cela, s’ajoutent certaines fresques réalisées dans l’enceinte du Centre d’exposition artisanale de Boké.
Mohamed Cinq Sylla