Devant un parterre de journalistes, « La ligue guinéenne de Slam » a présenté dans la matinée de ce mardi 22 février la coupe d’Afrique de Slam. Un trophée qui a été remporté par la Guinée il y a quelques jours à Addis-Abeba, à travers Elhadj Oumar Baldé, membre du groupe Dimedi Slam. Ce jeune a découvert cet art il ya 08 ans de cela, précisément en 2015. Depuis lors, c’est devenu son quotidien.
Lors de sa prise de parole, Elhadj Oumar Baldé, champion d’Afrique de Slam de cette deuxième édition a dévoilé ses sentiments.
«C’est une joie immense, c’est un grand honneur en tant que guinéen et en tant que moi-même en personne Champion. Ça prouve qu’aujourd’hui le Slam guinéen a pris de l’ampleur. Il y a quelques années on pouvait pas s’attendre à une telle chose, aujourd’hui on est sur le toit de l’Afrique, c’est une joie immense, il n’y a pas à dire».
À la question de savoir quel a été son secret, le binôme de DM répond clairement que c’est le travail. Pour lui, il a fallu qu’il s’adapte un peu au jury pour pouvoir remporter ce trophée continental.
«Il a fallu que je m’adapte un peu au jury parce que c’est des gens qui forcément n’ont pas la même ouverture d’esprit que les gens de chez nous en Guinée ici . Nous on a tout le temps une particularité dans ce qu’on fait, il y a un peu d’humour c’est des scènes un peu théâtrale et après il y a du boulot».
Également présent à cette conférence de presse, BAD, l’auteur de l’album « Slameur de l’ombre » et conseiller à la ligue guinéenne de Slam a placé quelques mots. Selon lui, avec ce trophée, plusieurs portes s’ouvriront pour eux afin de grandir cette discipline.
«Aujourd’hui notre joie est immense parce qu’ il y a pas mieux comme récompense que lorsqu’on voit que le travail qu’on a longtemps abattu est en train de payer. Et nous nous en réjouissons et aujourd’hui le pays qui est champion de Slam, nous pensons que cela va ouvrir beaucoup d’autres portes et ça va permettre à beaucoup d’autres jeunes d’adopter le slam dans leur cœur et continué à faire grandir cette discipline».
Quant à Théophile Fassamano, président de ladite ligue, il demande à ce que leur association soit soutenue pour faire de miracle avec cet art.
«Quand on est accompagné on pense moins au côté financier et autre. C’est vraiment que nous soyons soutenus, on a commencé sans attendre personne et on espère qu’avec ce trophée qu’on a amené, on aura plus d’ouverture côté des écoles, des universités, des scènes des espaces, pour que le slam puisse être partagé. Parce que le Slam au-delà du fait que ça peut ramener des coupes, ça aide, ça éduque, ça rend surtout intelligent».
Il faut noter que la Guinée a remporté ce trophée avec une enveloppe financière de 700€. Et les autorités guinéennes n’ont apporté aucune aide financière à ses jeunes pour participer à ce concours. Il a fallu quils cotisent entre eux et tendent la main aux personnes de bonnes volontés pour participer à cette compétition de Slam en Ethiopie.
Mohamed Cinq Sylla